| Pressemeldung

Assemblée plénière de printemps 2003: Déclaration de la Conférence épiscopale allemande sur le conflit iraquien

En ce moment, la possibilité d'une intervention militaire contre l'Iraq est l'objet des discussions de plus en plus vives dans le monde entier et aussi en Allemagne. Ce qu'il faut éviter dans cette situation, c'est une perspective défigurée : Le fait que le régime de Saddam Hussein méprise le genre humain ne doit pas être ignoré, plutôt il faut le dénoncer clairement. De même, il faut toujours souligner le droit de la communauté internationale de contrer le pouvoir de l'Iraq de disposer des armes de destruction massive.
Et c'est avec fermeté que nous faisons remarquer à l'heure actuelle que « toute intervention militaire obéit au droit de sécurisation de la paix en vigueur et aux procédures qui y sont ancrées » (Une paix juste, art. 154). Il relève de la compétence du Conseil de Sécurité des Nations Unies de vérifier si la paix mondiale est menacée et de décider des mesures pour prévenir ce danger. Une intervention militaire sans un mandat reçu du Conseil de Sécurité ou même contre la volonté des Nations Unies signifierait la négation du droit international public.
Les décisions du Conseil de Sécurité doivent répondre aux objectifs des Nations Unies visant à sauvegarder la paix et à éviter autant que possible l'emploi de la force. C'est pourquoi il ne serait possible de justifier la prise en considération de l'usage de la violence qu'en cas d'une menace extrêmement grave et imminente, qui ne peut pas être conjurée autrement. Est-ce que nous sommes confrontés à une telle situation ? En accord avec le Saint-Siège qui, face aux résultats actuels des inspections ne peut pas qualifier le « recours à la violence » d'être justifié, nous, les évêques, doutons sérieusement qu'une intervention militaire contre l'Iraq soit conforme aux critères défendus par l'Eglise catholique qui correspondent au droit international public. Une guerre faite seulement en raison d'une menace qui, en effet, est concrète mais générale, serait contraire aux principes éthiques.
Nous réitérons notre souci quant aux conséquences prévisibles d'une guerre, à savoir la destruction du pays, l'immense misère des réfugiés et finalement la mort des personnes innocentes. Un conflit armé suscite l'extension du terrorisme et intensifie l'aliénation entre l'Ouest et le monde musulman. Une guerre risquerait d'aggraver la déstabilisation de toute la région.
Dans la situation présente, nous éprouvons une profonde solidarité avec nos soeurs et frères chrétiens dans le Proche et Moyen Orient. Ils se trouvent dans une situation très embarrassante et ils sont exposés à une pression très forte à cause de leur foi. En cas d'une guerre ils risqueraient de devenir les victimes de militants fanatiques qui profitent des différences religieuses afin de poursuivre leurs propres intérêts.
Ces dernières semaines, on a beaucoup discuté sur les chances politiques qui pourraient s'offrir à toute la région du Proche-Orient après la chute du régime de Bagdad forcée par des moyens militaires. Nous approuvons le but de la communauté internationale de surmonter les dictatures. Nous approuvons des efforts résolus en faveur d'une meilleure réalisation des droits de l'homme. Mais nous désapprouvons clairement des projets politiques visant à imposer ces buts par voie d'une guerre.
Dans la situation actuelle, nous nous savons en parfait accord avec le Saint Père Jean-Paul II. En ces jours si inquiétants il rend témoignage de la paix lequel donne de l'espoir et offre de l'orientation bien au-delà de l'Eglise catholique. Et comme lui nous en appelons avec insistance à tous les responsables à faire tout leur possible pour éviter une guerre. Le 19 février, le Saint-Siège a exprimé sa conviction auprès du Conseil de Sécurité, disant que le processus des inspections, bien qu'il semble se traîner, représente encore un chemin effectif qui peut mener à un consensus et à une solution agréée et honorable du problème. Il faut poursuivre ce chemin, on ne doit pas s'en écarter.
Ces dernières semaines, d'innombrable croyants se sont réunis dans la prière pour la paix. Nous faisons appel à tous d'y continuer incessamment.
Freising, le 13 mars 2003

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